GESTION DU STRESS ET SOPHROLOGIE
• Qu’est ce que le stress ?
Le stress est devenu la « maladie du siècle ».
Il semble inévitable dans notre société.
D’un côté, nous le recherchons comme catalyseur de nos performances. Grâce à lui, nous nous dépassons. De l’autre, nous en avons peur, car il est à la source de beaucoup de nos « maux ».
- Pouvons-nous nous protéger de lui ?
- Pouvons-nous apprendre à l’apprivoiser, à l’utiliser quand il est nécessaire, sans en subir les contre coups
- Pourquoi apprendre à le gérer
- En quoi la sophrologie peut-elle nous y aider ?
Les différents sens du mot stress :
A l’origine,
La racine lointaine du mot est latine « stringere » ; elle signifie « serrez, resserrez »
Cette origine donne « estresse » en vieux français, « l’étroitesse »
En physiologie, « strain » représente alors la tension, le « stress » représente la contrainte.
En 1936, Hans Selye, chercheur canadien, d’origine hongroise, utilise le terme pour l’être humain. Il le définit alors comme « La capacité de l’homme à résister aux chocs, aux émotions. »
- Premier sens
Le stress est l’agent déclenchant. « On subit un stress » qui peut être du bruit, un embouteillage, le travail à la chaine, un deuil, du surmenage….
Le stress entraine alors une réponse (manifestation due au stress).
- Deuxième sens
Le stress devient le résultat de l’action de l’agent.
« Je suis stressé par cette affaire. »
L’agent, l’agression engendrent le stress.
- Troisième sens
Sens actuel : c’est le modèle « transactionnel » du stress.
Le stress est un processus interactif résultant de la transaction entre un individu et son environnement (facteurs de stress) Stimulus de la situation + réaction de l’individu = réponses de stress
Si la réaction de l’individu est adaptée, il n’y a pas de « symptôme », on parle
d’« eu-stress ».c’est une réaction positive.
Les agents stressants peuvent même devenir sources de plaisir et sont alors recherchés en tant que tels. On parle de « bon stress » .la sollicitation extérieure devient alors un moteur qui pousse l’individu à donner le meilleur de lui-même, dans un sentiment de bien-être et de maitrise de l’action.
Si sa capacité est dépassée, se manifestent alors des réponses physiques et psychologiques, on parle de « dys-stress » ou de « mauvais stress » en langage courant.
La sollicitation extérieure devient ingérable pour l’individu, dont les capacités d’adaptation sont alors débordées. Les performances du sujet s’en trouvent diminuées, au contraire de la situation précédente.
- Définition de SELYE
« Le stress est la réponse non spécifique de l’organisme à toute sollicitation »
Le stress est ainsi corrélé à la quantité de changements, subis par un individu.
En tant que réponse à une sollicitation de l’environnement, il signe « l’adaptation au changement »
Deux faites majeures entrainent dès lors une augmentation du niveau de stress :
- L’accroissement des contraintes et des pressions
- La perte du sentiment de maitrise sur son environnement.
• Stress et système nerveux
Le mot « stress » est beaucoup employé dans notre société et on en oublie souvent son sens initial.
Il s’agit d’une « réaction de l’organisme à toute demande qui lui est adressée ». C’est donc un mécanisme naturel appelé « stress positif » qui permet à l’individu de se mettre en alerte et de s’adapter à des situations changeantes.
Physiologiquement, face à une situation stressante notre système nerveux sympathique s’active. Cela se traduit physiologiquement par une accélération du rythme cardiaque, des rougissements, de la transpiration et le système digestif qui se bloque. Le corps se met donc en alerte pour se préparer à l’action.
Après la situation vécue le système nerveux parasympathique prend le relais afin de retrouver un équilibre. Cela se traduit par un ralentissement du rythme cardiaque, une respiration plus calme et un rétablissement du système digestif.
Il est important de distinguer le stress « positif » du stress « négatif » appelé plus communément anxiété.
En effet, certains connaissent des perturbations qui perdurent dans le temps. Cela entraine des répercussions néfastes sur leur équilibre global et leur état de santé. Ils peuvent percevoir très régulièrement ce stress, de manière intense voire handicapante au quotidien et l’expriment souvent sous le terme de « nervosité », « préoccupations », « soucis », « hypersensibilité ».
Lorsqu’une personne vit ce stress négatif, il a été constaté qu’une suractivation du système sympathique se manifeste.
Cela entraîne selon les personnes, différents troubles comportementaux, psychologiques et somatiques :
- Le manque de confiance en soi et la mauvaise estime de sa propre peuvent notamment entrainer ou intensifier cet état de stress.
• Les effets du stress sur notre corps et notre esprit
Émotionnellement, une personne stressée peut se trouver surmenée, irritable, anxieuse, angoissée ou encore perdre l’estime d’elle-même.
Mentalement, les signes peuvent s’apparenter à un abus de pensées, à un état d’inquiétude constant, à des difficultés de concentration ou encore à des difficultés de prendre des décisions et à faire des choix.
Les symptômes physiques liés au stress sont tels que des maux de tête, des douleurs musculaires, des vertiges, des nausées, des troubles du sommeil, une fatigue intense ou encore des troubles de l’alimentation.
D’autres conséquences peuvent être associées à un état de stress chronique : l’alcool et le tabac, une augmentation des gestes et des comportements violents ou encore l’éviction des relations sociales.
En ce sens, le stress chronique n’est pas à négliger et se doit d’être identifié et soigné le plus tôt possible.